Qui est Maçon, dans la famille Polanyi ?

Comme on peut<fn>Et comme on le pourra encore plus lorsque la page sera terminée.</fn> le voir sur la page de sommaires des articles de Szabadgondolat, Laura et Adolf Polanyi, les deux frères ainés de Karl, écrivent eux aussi dans le journal.

Ce que j’ignore, par contre, c’est s’ils pouvaient le faire sans être “frères” et “sœurs” franc-maçons du Grand Orient, ou s’ils ont pu écrire comme “invités” du petit frère… Ce qui souligne que je ne sais rien de l’appartenance ou non des frères ainés à la Franc-maçonnerie hongroise (ni du père et du grand-père), et n’ai rien pu lire sur le sujet.

En tant que femme, Laura pouvait-elle être Maçonne ?

Concernant Laura, d’ailleurs, une femme pouvait-elle être initiée dans une loge, à l’époque ? La question paraît en débat à la fin du XIXème siècle : « En Hongrie, une initiation féminine engendre une condamnation du Grand Orient de Hongrie, alors obédience nationale. La comtesse Ilona Barkóczy est reçue maçonne dans la loge masculine Egyenlöség à Unghvar. Le conseil fédéral du Grand Orient prononce plusieurs exclusions et suspensions de frères et considère comme nulle l’initiation de la comtesse. Cette annulation est contestée dans la publication française Le monde maçonnique, qui rappelle que le caractère de franc-maçon est acquis au moment de l’initiation » [Article Wikipedia “Femmes en franc-maçonnerie”] <fn>Consulté le 01.09.2017 à 14h55.</fn> Au XXe siècle en France, l’idée de mixité au sein de l’organisation semble gagner du terrain mais qu’en était-il en Hongrie ?

Quelle était la ‘doctrine’ ou les auteurs qu’on lisait en loge au début du XXe siècle ?

Le texte, « La crise de nos idéologies » [1910], que Polanyi consacre au socialisme selon un positivisme machien, peut-il venir d’une influence du Grand Orient ? Y avait-il des contacts entre les théosophes et les francs-maçons, puis entre la société anthroposophique de Rudolf Steiner dès 1912 ? Pareillement, y a-t-il des liens entre la société Fabienne et le Grand Orient de Hongrie ? Y avait-il des contacts entre Dimitrije Mitrinović et les maçons hongrois au début du XXe siècle, quand le serbe écrivait dans le journal The New Age d’A.R. Orage ?

Peut-on expliquer les recherches alchimiques de Polanyi (probablement dans les années 1920-1922) et ses conférences de 1939 sur les mystiques allemands du XVIème siècle, par un enseignement ésotérique maçon ?

Quelle était la position du Grand Orient avec le socialisme de guilde ?, Polanyi se référant à A.R. Orage ou à la Société Fabienne en 1924 et écrivant un article sur Steiner le socialisme de guilde pour le journal de Mitrinović, New Britain, en 1934.

Parlait-on allemand ou hongrois dans les loges ?

Cette question se pose notamment pour dater les archives de Polanyi qui concernent la ‘médecine’, les quatre carnets de notes, principalement en allemand, constitués de citations et renvois de textes d’alchimistes ou de gnostiques, ainsi que le texte „Der Glauben an die Wahrheiten der Wissenschaftslehre von der Soziologie“ [La croyance dans les vérités du caractère scientifique de la sociologie, 02/02]. L’Institut Karl Polanyi les date entre 1920 et 1922, mais ils pourraient éventuellement dater de Budapest, s’il s’avérait probable qu’il ait entamé une initiation alchimique au sein de la Franc-maçonnerie hongroise en langue allemande.

 

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