Tout au long de sa vie, Polanyi réfléchit et note ses pensées sur les événements du moment qu’il observait directement ou qu’il observait dans le plus vif détail : les triomphes et défaites du travail organisé, l’exil des hongrois de gauche et des Juifs en 1919, et l’exil, plus tard, des intellectuels d’Europe centrale vers la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la promesse et les frustrations du communisme soviétique, les causes et les conséquences de la Grande Dépression, l’Holocauste, l’ascension des Etats-Unis jusqu’au statut de superpouvoir qui a culminé au moment-même où il y a posé les pieds, le maccarthisme de la Peur Rouge, la révolution défaite de 1956. « Ma vie est une ‘vie dans le monde” », a-t-il écrit proche de sa fin.
Gareth Dale, Karl Polanyi : une vie à gauche [2016a, 10] (Ma traduction).

Photo d’entête : “Globe” par joelip

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