L’essence du fascisme: Difference between revisions

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== 4. « L'âme » contre l'esprit ==
== 4. « L'âme » contre l'esprit ==
« acquièrent un semblant de vie » et « semblent maîtresses de leur propre destin », « monde de spectres (…) dans lequel les spectres sont réels »


== 5. Spann, Hegel et Marx ==
== 5. Spann, Hegel et Marx ==

Revision as of 12:58, 2 June 2019

Les travaux de jeunesse de Marx sont entièrement exempts de tout préjugé antireligieux et fondé de la manière la plus importante sur une anthropologie religieuse. ([Paul] Tillich a travaillé sur ce sujet, bien qu’il n’ait pas connu, je crois, ces travaux redécouverts).

[371] […] A première vue, les termes du débat sont extrêmement simples. On ne peut en finir avec le socialisme sans remonter aux racines religieuses et morales du mouvement. C’est à ces racines que se trouve l’héritage chrétien. Les fascistes qui cherchent à libérer l’humanité des prétendues illusions socialistes ne peuvent ignorer la question fondamentale de la vérité ou du mensonge que constitue les enseignements du Christ.

1. L'anti-individualisme fasciste

[…]

2. Individualisme chrétien et individualisme athée

[377] L’individualisme chrétien naît de la relation tout à fait opposée avec l’absolu. « La personne a une valeur infinie parce que Dieu existe. » Cela constitue la doctrine de la fraternité entre des hommes. Que les hommes aient une âme n’est qu’une autre façon d’affirmer qu’ils ont une valeur infinie en tant qu’individus. Dire des hommes qu’ils sont égaux revient à affirmer qu’ils ont une âme. La doctrine de la fraternité suppose que la personne n’a pas de réalité hors de la communauté. La réalité de la communauté est identifiée à la relation entre des personnes. La volonté de Dieu vise à la réalisation de la communauté.

La meilleure preuve de la cohérence de cet ensemble de vérités est l’obligation dans laquelle se trouve le fascisme de renoncer à tous les liens existant entre elles lorsqu’il veut se débarrasser de l’une d’elles. Il essaie de nier l’égalité entre les hommes, mais il ne peut pas le faire sans nier en même temps que l’homme ait une âme. A l’instar des différentes propriétés d’une figure géométrique, toutes ces affirmations n’en font qu’une. La découverte de l’individu est la découverte du genre humain. La découverte de l’âme individuelle est la découverte de la communauté. La découverte de l’égalité est la découverte de la société. Chacune d’elles sous-entend l’autre. La découverte de la personne est la découverte que la société est une relation entre des personnes.

On ne peut pourtant traiter séparément l’idée de l’homme et celle de la société. […] La personne, c’est-à-dire l’individu sous son aspect religieux, est le concept central du christianisme. […] Les chrétiens voient dans la société une relation entre des personnes. Tout le reste en découle logiquement.

3. Les solutions

4. « L'âme » contre l'esprit

« acquièrent un semblant de vie » et « semblent maîtresses de leur propre destin », « monde de spectres (…) dans lequel les spectres sont réels »

5. Spann, Hegel et Marx

6. Klages, Nietzsche et Marx

7. Racisme et mysticisme

8. Le vitalisme victorieux

9. La sociologie du fascisme

Informations sur le texte

Référence :
Publication originale : “The Essence of Fascism”, dans Christianity and the Social Revolution, 1935, p. 359-394
AKP : 13/06
Publication récente en français: « L’essence du fascisme », chap. 22 des Essais de Karl Polanyi, p. 369-398

Lge Nom
DE